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 17 mars 2025

Enquêtes de la DGCCRF sur la charcuterie et les plats cuisinés : peu de cas de cheapflation, mais quelques irrégularités constatées

Afin de détecter des pratiques de cheapflation dans le secteur de la charcuterie et des plats cuisinés, la DGCCRF a mené une enquête en 2023.

La cheapflaton est une pratique consistant à remplacer des ingrédients coûteux par d’autres qui le sont moins, sans en informer les consommateurs via l’étiquetage. Les contrôles effectués ont révélé que cette tendance reste marginale. En revanche, d’autres irrégularités ont été mises en évidence lors des contrôles.

Une pratique de cheapflation peu répandue

Dans un contexte d’inflation, certains professionnels pourraient être tentés de modifier leurs recettes en remplaçant des ingrédients coûteux par d’autres de moindre qualité sans le signaler aux consommateurs. Cette pratique, appelée cheapflation, a fait l’objet d’une enquête menée par la DGCCRF en 2023 auprès de 155 établissements et portant sur 651 produits (charcuterie, plats cuisinés à base de viande ou de poisson, etc.). Résultat : seuls 5 % des produits analysés présentaient une anomalie relevant de cette pratique.

Les investigations ont notamment cherché à identifier des substitutions d’espèces animales, des réductions de quantités d’ingrédients ou encore des mentions trompeuses sur l’étiquetage.

Un quart des établissements en infraction pour d’autres motifs que la cheapflation

Bien que la cheapflation soit rare, 25 % des établissements contrôlés présentaient au moins une irrégularité. Parmi les 63 produits analysés, un tiers n’était pas conforme. Les principales anomalies relevées étaient :

  • Présence d’une espèce animale non mentionnée sur l’étiquette ;

  • Absence de l’ingrédient annoncé ;

  • Allégations trompeuses (exemple : produit étiqueté « sans conservateur » bien qu’il contienne en réalité du nitrate) ;

  • Utilisation d’un ingrédient non autorisé.

Des sanctions contre les pratiques trompeuses

Lorsque des cas de cheapflation ont été avérés, des sanctions ont été prises. Parmi les exemples relevés :

  • Un plat cuisiné annonçant une quantité de langue de bœuf supérieure à celle réellement présente a fait l’objet d’une injonction.

  • Un producteur de tomates farcies a reçu un avertissement pour avoir remplacé une partie de la viande de porc par du gras de porc.

  • Un fabricant de feuilletés au comté a écopé d’un procès-verbal pénal et d’une amende de 30 000 € pour avoir réduit la quantité de fromage de 2 % sans modifier l’étiquetage.

Au total, l’enquête a conduit à :

  • 29 avertissements,

  • 10 injonctions (dont 3 pour cheapflation),

  • 2 procès-verbaux administratifs pour manquements à l’étiquetage,

  • 1 procès-verbal pénal pour pratique commerciale trompeuse.

Une vigilance maintenue pour protéger les consommateurs

Cette enquête montre que si la cheapflation reste marginale dans le secteur de la charcuterie et des plats cuisinés, des pratiques trompeuses existent encore, notamment en matière d’étiquetage et de composition des produits. La DGCCRF continue de surveiller le marché afin de garantir aux consommateurs une information fiable et transparente.

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